Le brésil du Nord…On adore.
Natal ….22h00..Après une fouille complète des bagages à l’aéroport, nous attendons notre guide pour le transfert vers le Nord. Il fait chaud et cela change de la neige du départ de Paris. Nous grimpons dans le Pick-up d’Edgar direction la presqu’île de Galhinos.
Après deux bonnes heures de route, nous arrivons à l’embarcadère où nous attend un bateau de pêche pour une traversée nocturne. (La presqu’île n’a que deux accès soit en bateau via la lagune ou soit en buggy via les dunes…) Nous débarquons sur Galhinos, une charrette tirée par un âne porte nos bagages pendant que nous nous rendons à pied dans les rues sablonneuses du village à notre pousada.
Après une bonne nuit réparatrice, nous nous réveillons dans la superbe pousada Galhinos tenue par Sylvie et Edgar.
Petit déjeuner en terrasse, soleil, chaleur, les vacances enfin!
Galhinos est un petit village de pêcheur sur une dune coincée entre l’océan et une immense lagune. Peu à peu envahi par quelques touristes aventureux, c’est un endroit idéal pour le kite quand on est déjà un peu autonome. Il y a quelques buggys dans le village mais la plupart des habitants sont à pied ou utilisent les ânes et leurs charrettes pour les déplacements. De toute façon, il n’y a pas de route et c’est ce qui fait le charme de l’endroit. On peut profiter à tout moment du paysage entre mer plutôt agitée et lagune tranquille. En plus, l’eau est vraiment tiède et les bains sont un réel plaisir.
Il fait chaud même très chaud en ce mois de février et heureusement que les vents thermiques viennent tranquillement à partir de midi nous ventiler jusqu’au soir en prenant progressivement de la puissance (jusqu’à plus de 20 noeuds). Après les sessions de kite, de plage, de ballades dans la presqu’île, nous nous retrouvons à la pousada autour de la piscine pour profiter pleinement d’un repos bien mérité. Les paysages alentours sont grandioses, les immenses dunes à perte de vue, les tas de sel du fond de la lagune sont des petites montagnes et la mer, puissante certains jours, force le respect.
Après une semaine, nous redescendons vers la civilisation à Tibau do soul au surfcamp de Remy et Brisa. Adossés à la colline, des petits cabanons pour couples nous attendent dans un petit parc verdoyant, avec lézard géant, singes miniatures et autres animaux exotiques. Une piscine et ses transats dominent la baie en restant à l’abri des regards. Les routes sont ici goudronnées et les voitures sont revenues.Le surfcamp est installé sur la route qui descend à la plage.
Pour le kite, c’est ici moins facile car il faut descendre la route à pied, prendre le bac qui permet de franchir l’embouchure de la lagune puis de marcher sur la plage sur 300 à 400 m pour s’installer sur le spot. Le week end, la plage est un peu la route nationale, et oui les brésiliens utilisent les plages comme route, et mieux vaut en profiter pour faire une randonnée sur la plage entre Tibau et Pipa, inaccessibles en voiture.
Cette plage est réputée pour ses rouleaux, ses surfers, sa faune marine (tortues et dauphins). Longue d’environ 5 km, elle se termine sur le village très touristique mais sympa de Pipa. Petites ruelles, petits bars, restos, surf shops, tongs en tout genre, les commerçants, comme la plupart des brésiliens sont avenants, malgré nos(énormes)lacunes en portugais.
Le retour se fait en minibus ou quand il n’y a plus de place, on en trouve encore…Typique….La vie au surfcamp est sympatique, après la caïpirinha du retour de plage, diner et ballade nocturne ou spectacle local.
Brisa, la maitresse de maison, nous a organisé une sortie vers le parc de naturel de Pedra Da Boca à deux heures de route. Le parc aux montagnes granitiques est magnifique par ses courbes et les amoureux de la varape s’y retrouvent pour de belles escalades. A travers les manguiers sauvages croulant sous les fruits, les savonniers, nous croisons des fourmis géantes, des guêpes énormes et plein de petites bêtes exotiques non répertoriées à notre catalogue d’européen.
Au retour, nous visitons une énorme ferme brésilienne où, entre autre, ils transforment eux même la canne à sucre en carburant. Nous prenons le déjeuner sur place après avoir découvert les animaux capturés sur place : tatou, crocodile, python et autres spécialités du coin. Ce qui est étonnant d’autant que le paysage ressemble plus à la Normandie qu’à la forêt vierge.
Le Brésil du Nord nous a séduit par ses habitants, proches et accueillants, par la douceur de vivre des villages balnéaires.
Il nous a été très difficile de partir…mais on y reviendra….
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