Karukéra « L’ile aux belles eaux »
Mars 2016
Un peu d’histoire : Venus du bassin de l’Orénoque (Vénézuela), les indiens Arawaks, peuple au moeurs pacifiques, s’installent en Guadeloupe. Les Arawaks vivent de pêche et d’agriculture. Au VIIIème siècle : Ce sont les indiens Caraïbes qui débarquent en Guadeloupe. Peuple guerrier, ils déciment les Arawaks, bien qu’originaires des mêmes contrées. A cette époque, on nommait la Guadeloupe « Karukéra », en indien Caraïbes » l’île aux belles eaux « .
Depuis longtemps nous avions l’idée de faire un tour dans les Antilles françaises mais à chaque fois nous avions repoussé le voyage… Peur d’être déçus ou une envie d’aller voir quelque chose de plus exotique, peu importe, ce coup-ci, c’est décidé, on se rend en Guadeloupe. Comme pour tous nos voyages, on se prend relativement à l’avance pour réserver les billets d’avion et l’hébergement. On a la chance cette année de pouvoir prendre nos congés hors période scolaire ce qui rend le voyage plus accessible au niveau tarif.
La première partie du trajet se fait en voiture jusqu’à Nantes puis par le train jusqu’à Massy et pour finir en bus à Orly où nous avons réservé un hôtel pour la nuit car notre vol du lendemain est trop tôt pour partir le jour même.
C’est frais et dispo que nous nous rendons à l’aéroport pour un vol direct pour Pointe à Pitre.
C’est vers 15h30 que nous récupérons notre voiture de location sur le parking de l’aéroport et que nous prenons la direction de St Fançois via Le moule. Nous avons choisi « Grande terre » pour ses plages et plus précisément la plage du méridien à St François pour son spot de kite.
Notre trajet se fait sans encombre ni bouchon (ce qui ne sera pas le cas au cours de nos futures balades) jusqu’au gîte d’esprit Caraïbe où nous prenons possession de notre cabane dans les arbres. L’hébergement est certes rustique mais permet un dépaysement total loin des résidences du bord de mer.
Attention, à réserver uniquement aux amoureux des animaux de toutes sortes: des gentils oiseaux venant manger à notre table aux plus exotiques Bernard-l’ermite nombreux et entreprenants et autres sympathiques grenouilles prenant le frais dans la salle de bain. Avant de découvrir les plages, il nous faut faire quelques courses et c’est au Leader Price, haut en couleurs créoles, que nous faisons un plein pour les jours à venir. Après nous êtres installés, nous descendons, à pied, vers la mer pour rejoindre la « baie olive » par une ravine ombragée . Cette partie de la côte de Grande Terre, de la pointe des châteaux à St François à Anse Bertrand est exposée aux alyzés et la mer y est souvent forte et agitée. Nous profiterons de la fin de journée pour nous baigner et admirer le coucher de soleil à la pointe des châteaux. (Ne chercher pas de forts militaires ou autres constructions des temps anciens, ce sont les rochers qui s’avancent en mer qui ont donné leur nom au site).
Le lendemain, la journée est réservée à la visite de la partie nord de Grande Terre. Après « le Moule » nous prenons la direction de Ste Marguerite et nous traversons les cultures de cannes à sucre en direction des « portes d’enfer » et de la « pointe de la Vigie ». Si l’intérieur des côtes est rural et paisible, le paysage maritime est prodigieux et dantesque avec les énormes vagues qui viennent se fracasser sur les falaises à pic. Après un repas au Zion Train de Anse Bertrand, nous filons à plage de Port Louis où une trentaine de surfers s’amuse sur les rouleaux déferlants. Les fonds de sable sont un gage de sécurité pour la pratique et c’est un public jeune et sportif que l’on retrouve sur la plage à l’inverse des autres plages de l’île où l’on croise un grand nombre de gens âgées. Après une baignade réservée au plus amarinés, nous reprenons, après « Morne à l’eau » notre route vers un St François en prenant la route sinueuse et pittoresque des « grands fonds ».
Ponctué de séances plages et kitesurf, de ballades dans St Francois à lécher les vitrines et arpenter le marché nocturne, notre séjour ne pouvait pas se poursuivre sans visiter « Basse Terre ». Partis de bon matin, et malgré le passage par « les grands fonds » pour éviter les bouchons de St Anne, on arrive à se retrouver bloqués aux Abymes formant avec Pointe à pitre la grande agglomération commerciale de la Guadeloupe. Placée au goulet entre Grande Terre et Basse Terre, la circulation y est souvent très perturbée, pour ne pas dire embouteillée. Difficile d’y échapper et c’est un peu pénible de perdre son temps quand on a, comme nous, un court séjour.
La configuration routière de Basse Terre peut se résumer à une route côtière, une route intérieure qui coupe Basse Terre en deux la partie la plus importante se trouvant au sud. A partir de ce réseau partent plein de rues sans issues ou faisant de petites boucles vers la montagne. C’est la partie nord que nous avons choisie de visiter en premier et dès que nous nous engageons dans la route intérieure et que nous grimpons à l’assaut de la chaîne montagneuse qui parcours l’île du nord au sud, c’est une nature exubérante et luxuriante qui s’ouvre à nous. Dans ce milieu humide et tropical, des arbres immenses et des plantes s’entremêlent dans une forêt magnifique. Des torrents jalonnent ces territoires vierges entrecoupés de parking à touristes aux endroits où des curiosités sont accessibles comme la cascade aux écrevisses et le refuge des Mamelles.
La descente, de l’autre côté vers la côte sous le vent, nous ramène à des paysages plus habituels où anses de sables et côtes rocheuses se succèdent. Nous faisons un arrêt sur Deshaies sur les lieux du tournage de la série de « Meurtres au paradis » pour un tour de visite et pique-niquer. La poursuite de notre périple nous emmènera à l’extrême Nord de l’ile dans un endroit dénudé, sauvage et beau : « la pointe Allegre ». Le retour vers St François se fait par Ste Anne où nous nous baladons le long de la plage bondée de retraités.
Notre deuxième tour vers Basse Terre nous conduit directement à la ville de Basse-Terre capitale administrative, après une visite rapide du fort fermé pour cause de travaux, nous déambulons à la recherche des beaux bâtiments coloniaux et des quartiers typiques. Après avoir avalé un bon jus de goyave acheté au camion sur le parking du boulevard de mer, nous remontons vers St Claude pour une petite rando au saut d’eau du Matuba. Si la promenade est sympa mais un peu sportive sur la fin par une descente le long d’une corde, le saut est en réalité une grande vasque dans le torrent. Nous reprenons notre route vers Bouillante et faisons une halte baignade sur la plage de sable noir de Marigot.
Le retour se fait par la route intérieure à partir de Mahaud vers Vertou pour une rando vers le Saut de la Lézarde. Ballade que nous avons dû écourter car le chemin était difficile, glissant et la nuit commençant à tomber nous avons dû rebrousser chemin…Dommage…Notre retour vers St François se fait par Ste Anne sous la pluie, de nuit et dans les embouteillages.
Notre dernier jour libre sera consacré à la farniente et à la plage. Le lendemain notre lever se fait sous la pluie, nous profiterons d’une accalmie pour nous arrêter à la distillerie « Damoiseau » sur le chemin du départ et bien nous a pris car la visite est très intéressante. Non seulement le parc est agréable mais nous visitons librement l’entreprise au milieu des ouvriers et du vacarme assourdissant des machines. Un moment inoubliable avant la poursuite de notre trajet sous une pluie qui redouble et qui nous suivra jusqu’à l’aéroport à 16h30 pour la restitution de la voiture à notre loueur. Nous saluons Karukera avec notre boeing 747 à la nuit tombée après 9 jours de détente et de visite.
Quel bilan en tirer? Si on fait abstraction des ordures le long des routes et des plages, des véhicules hors d’usage dans les jardins et du manque d’entretien général, des embouteillages, de la concentration de touristes du 3ème âge, on pourrait dire que la Guadeloupe est une île aux multiples visages et qu’il faudrait plus de temps pour la découvrir. Mais il est difficile de donner des sensations car elles sont trop sujettes aux fluctuations de nos humeurs et de nos conditions de voyage.
Aller à la rencontre des habitants, sortir des sentiers battus par les hordes de touristes, s’allonger sur des plages désertes c’est ce qui nous a manqué pendant ce séjour mais peut-être devenons nous trop difficiles? Nous reviendrons peut-être un jour dans d’autres circonstances et apprécierons cette île à sa juste valeur.
Fiche voyage Guadeloupe
Caractéristiques Voyage du 6 mars 2016 au 17 mars 2016 | |
---|---|
Voyage | Corsair et TGV Air |
Hébergement | Esprit Caraïbe |
Coût total pour 2 personnes | 2309,00 € Départ Nantes |
Train + avion strong > | 1136,00€ |
Hôtel Paris | 55,25€ |
Hébergement Cabane | 480,00€ |
Location de Voiture Ecolocation | 216,00€ |
Carburant | 56,70€ |
Courses alimentaires | 124,30€ |
Resto et bars | 148,00€ |
Cadeaux | 94,00€ |
Décalage horaire | -5h00 en hiver à Pointe à Pitre |
Départ Paris Orly Arrivée Pointe à Pitre | 7/3/16 - 11h20 - 7/3/16 - 15h00 heure locale Durée du vol : 8h40 |
Départ Pointe à Pitre Arrivée Paris | 16/03/16 - 18h50 heure locale 17/03/16 - 7h45 Durée du vol : 7h55 |
Bagages | Soute : 23 kg Cabine : 10 kg |
La location de la voiture chez ecolocation : http://eco.location-voiture-pas-cher-guadeloupe.com/
La cabane dans les arbres Esprit Caraibe : http://www.esprit-caraibe.com/
Commentaires récents