C’était une première, nous avions décidé de partir au soleil pendant l’été. Il est vrai que dans nos contrées bretonnes, autant c’est beau quand le temps est sympa, autant certains étés peuvent être désastreux. Et c’est pour cette raison que nous nous sommes retrouvés à descendre d’avion sur le tarmac de l’aéroport d’Olbia la capitale non officielle du nord de la Sardaigne. Arrivé à l’hôtel club Sardaigna Marmari de Budoni (c’était la première fois que nous allions en club, pas par choix, mais parce que c’est tombé comme cela et à refaire ce n’est pas la formule que nous retiendrons) situé dans un vaste parc et récemment construit, nous investissons nos chambres pour une semaine dans un petit bâtiment de 3 ou 4 appartements.
Tout est neuf, beau et fonctionnel. De toute manière, ce ne sera qu’un rapide pied à terre car nous avons réservé une voiture depuis la France et dès le jour même, après avoir récupéré notre Fiat Panda, flambante neuve, nous démarrons notre visite.
L’île est grande et j’ai avant le départ, préparé tous les itinéraires que nous emprunterons durant la semaine en nous limitant au quart nord est de l’île.
Cette première journée démarre par la visite du « Cap Coda Cavalo » et d’une baignade à la cale de Paradiso pour goûter l’eau fraîche de la méditerranée.La côte est belle, découpée avec des criques sablonneuses insérées dans des anses inaccessibles. La baignade nous a ouvert une petite faim que nous assouvons autour d’un apero et d’un diner à San Théodoro avant de parcourir le marché nocturne.
Le lendemain est une grande journée puisque nous allons remonter toute la côte Est jusqu’à la pointe Nord à St Térésa Di Gallura en découvrant, au fil de la route, les résidences d’été de la jet set italienne, Porto Rotondo, Porto Rafael et déambuler au marché de San Pantaleo. Toute cette côte est magnifique bien que fortement construite : les maisons basses de pierres apparentes sont parfaitement intégrées dans l’environnement.
Nous quittons la mer pour redescendre par les villages de la montagne sarde. A notre grand étonnement, les routes sont belles et bien entretenues. Nous nous arrêtons à Aggius, petit village typique, ou nous visitons une fabrique artisanale et découvrons la confection de véritables tapis sardes par les ouvrières à l’œuvre sur leurs métiers à tisser. Nous repartons à travers les forêts de chênes lièges à la recherche de « Séadas », pâtisserie locale au miel. C’est à Colangianus, que l’on nous a confectionné et cuit devant nous cette spécialité sarde. Nous repartons avec notre précieuse cargaison que nous dégusterons, à l’heure du goûter, à l’ombre des chênes lièges, les yeux fixés vers la mer à l’horizon. Le soir venu, nous n’avons point besoin de berceuse, pour nous endormir.
Le lendemain c’est une journée farniente rythmée par le spectacle du va et vient incessant des canadairs venant chercher l’eau face à la plage pour éteindre le feu de la foret avoisinante : impressionnant.
Le départ est fixé à 8h00 pour une journée consacrée au Sud-Est de l’île en passant par le centre puis en remontant au plus prêt de la côte à travers le parc national de Gennargentu. Après le mont Ortobene et sa statue » Del Rédentore, qui domine la ville, nous filons vers « Argosolo » pour une visite des ruelles. Ce village de montagne à la particularité d’avoir les murs des maisons peintes de fresques représentant les thémes de la vie courante ou les humeurs des artistes.
Nous redescendons vers Albatax, petit port aux rochers rouge-orangé qui contrastent avec le bleu profond de la méditerranée.
Nous remontons vers le Nord sans oublier de passer voir, dans la charmante station balnéaire de Santa Maria de Novaresse, le superbe olivier millénaire de 8,40m de circonférence. La route, après le village de Bonaï vers Dorgali, nous fait traverser un paysage de montagne magnifique où paissent, entre genêts et lauriers, les troupeaux de moutons.
Au hasard de cette traversée, nous trouvons enfin « un tombeau de géant » tellement recherché depuis le début de notre périple.
Les deux derniers jours nous visiterons le village de Posada, tout proche de Budoni, irons marcher à Copo Camino puis au retour nous profiterons de la plage au pied des dunes. Une autre ballade nous mènera à la Cala Gonone ou la petite route qui remonte vers le Nord offre un panorama à couper le souffle sur le Golfe d’Orosei.
J’avais aussi amené mes affaires de kite dans la valise mais elles repartiront sans avoir été déballé faute de temps.
La Sardaigne est grande et, en une semaine, nous en avons visité que le quart, l’île garde encore une grande partie de ses mystères.
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