Los Roques : Le paradis des kiteurs, cette appellation dans le milieu du kite et les images qu’elle transporte de ces îlots coralliens m’ont fortement influencé pour le choix de notre destination. Mais convaincre ma compagne et mes amis de passer quinze jours là-bas étaient une autre histoire. En effet, si l’archipel fait rêver, le Vénézuela a, par contre, une réputation sulfureuse et Caracas, sa capitale, est une des villes les plus dangereuses du monde…….
Il n’existe pas de trajet direct vers les Îles et c’est à Caracas que nous devons nous poser pour transiter vers l’archipel. De plus, pas de transfert après 17h00 et notre avion arrivant trop tard, c’est une nuit obligée à l’hôtel avant de prendre un minuscule avion le lendemain matin. Une chance, nos bagages nous accompagne, ce n’est pas le cas de tous les passagers qui recevront leurs bagages par le prochain vol car nous sommes trop chargés. Le vol dure quarante-cinq minutes et l’arrivée sur l’archipel est magnifique, des îlots coralliens aux eaux turquoises au milieu de la mer des caraibes. L’avion rase les flots avant de se poser sur l’aérodrome.
Nous sommes au cœur du parc national de Los Roques. Ici pas de voiture et c’est avec une petite charrette que l’on pose nos valises direction la posada Garipette.
L’île de « grand Roques » est un village de pêcheur accueillant les touristes du monde entier, Brésilien, Argentin, Anglais, allemand et quelques français. Sur Grand Roc, pas de grand hôtel mais des posadas aménagées avec goût et disséminées dans les ruelles en terre battue du village. Les conditions de construction sont très strictes dans le parc national et ce sont des anciennes maisons de pêcheurs, qui, une fois rénovées et aménagées, servent de petites auberges aujourd’hui.
Notre posada est tenue par Fabiola, italienne et ne parlant pas un mot de français. Il va falloir ressortir notre anglais approximatif et les gestes qui vont avec. Tous les matins nous prenons un petit déjeuner copieux et c’est le moment
de faire le choix vers la destination de la journée à travers la vingtaine d’îlots de l’archipel avec au choix kite, plongée, baignade ou tout à la fois. Suivant l’éloignement des îles, il faut rajouter un petit supplément mais à chaque fois, le parasol, la chaise longue et le pique-nique sont du voyage. Au début, cela fait un peu bizarre mais on s’habitue assez vite. Direction l’embarcadère pour une virée en bateau taxi vers notre destination du jour.
Retour en fin de journée pour un goûter maison, délices pannées et Ice Tea pendant le debriefing avec les autres locataires de la Posada sur la grande table commune.
En attendant le repas, c’est l’heure de la promenade dans les rues animées du village. Ses habitants vivent dans la rue, les tables sont sorties et les chaises autour, on prépare à manger, on joue aux cartes, au loto local et on boit un verre dans les ruelles ombragées.
La visite de « Grand Roc » est rapide. Une fois le village traversé, faites l’escalade jusqu’à la vieille tour et longez la plage où plongent les centaines de pélicans entre les bateaux amarrés, il n’y a rien d’autre à visiter : Il suffit juste de participer à la vie locale et de traîner dans les quelques bars et boutiques.
Les repas à la posada sont excellents et c’est vraiment un moment très apprécié après une journée de mer. Le menu à base de poissons et de cuisine italienne est un régal que la balance a reconnu au retour du voyage.
Notre séjour a été rythmé par les activités et la farniente et nous a permis de vraiment nous reposer. Si vous ne faites ni kite, ni plongée, ni bronzette, trois jours sont largement suffisants pour apprécier l’endroit. Mais pour les autres, c’est un régal, vent, tortues, mer turquoise, lagons magnifiques, eaux chaudes et tout cela en février….
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